Beaufin

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Beaufin
Beaufin
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Emmanuel Serre
2020-2026
Code postal 38970
Code commune 38031
Démographie
Gentilé Beaufinois
Population
municipale
20 hab. (2021 en diminution de 4,76 % par rapport à 2015)
Densité 3,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 47′ 19″ nord, 5° 57′ 39″ est
Altitude Min. 744 m
Max. 2 080 m
Superficie km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Beaufin
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Beaufin
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Beaufin

Beaufin est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Située dans un secteur de moyenne montagne, c'est l'une des communes les moins peuplées du département[1] et ses habitants sont dénommés les Beaufinois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

La commune de Beaufin est située dans le sud-est du département de l'Isère, appuyée sur les flancs du massif du Dévoluy (montagne de Faraud) au sud, et faisant face au Grun de Saint-Maurice, partie avancée du massif des Écrins, au nord-est.

Beaufin est à l'écart du Dévoluy côté sud-ouest et du Champsaur au sud-est, mais aussi séparé du Beaumont par le ravin du Drac au nord. C'est cependant à ce dernier pays que Beaufin est rattaché administrativement et économiquement.

Le territoire de la commune comporte trois niveaux bien individualisés : à l'ouest et au sud, les pentes de la montagne de Faraud, rocheuses nues dans leur partie haute (plus de 1 600 mètres) et boisées dans leur partie basse ; au centre la plaine cultivée, où se loge le village ; au nord et à l'est, les pentes descendant vers le Drac, à nouveau boisées.

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Les Feutrières, hameau situé au sud-est de la commune dans la plaine du Drac, mal rellié au chef-lieu.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 989,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Drac, d'abord vif puis en retenue (lac du Sautet), borde la commune à l'est et au nord. Un seul petit ruisseau, descendant du Faraud, traverse le village et se jette dans le plan d'eau du Sautet (non référencé sur la base du SANDRE).

Voies de communication[modifier | modifier le code]

La commune est longée au nord par la route départementale 217, qui relie la RN 85 (lieudit le Motty) à la vallée de la Souloise en passant par Ambel, et à l'est par la D 57L, qui relie le Motty à la Guinguette (commune du Noyer par le Glaizil. La seule route qui monte au chef-lieu est la D 217 A, embranchement de la D 217, route en cul-de-sac depuis plusieurs années en raison de l'effondrement du tunnel par lequel elle poursuivait en direction du sud jusqu'à la D 57 L.

Beaufin est à 10 km de Corps et 70 km (1 h 30 de route) de Grenoble, sa préfecture, mais à seulement 30 km (45 min) de Gap, préfecture des Hautes-Alpes, département dont la commune est limitrophe.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Beaufin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,8 %), eaux continentales[Note 2] (4,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), prairies (0,1 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Beaufin est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[14].

Terminologie des zones sismiques[15]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1790, la commune fut, comme ses voisines, intégrée tout d'abord au département des Hautes-Alpes[16], puis quelques années plus tard au département de l'Isère, dans le canton de Corps.

La mairie.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2003 Alpnonse Bonthoux ... ...
2003 En cours Emmanuel Serre UDI (PR) ...
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

En 2021, la commune comptait 20 habitants[Note 3], en diminution de 4,76 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
157107175201214191175172185
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
196172174171171151160139122
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
119106101838048513544
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
323129212527252522
2015 2020 2021 - - - - - -
212120------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
L'église, vue intérieure.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Sainte-Marguerite du XIXe siècle : nef unique, éléments d'intérieur en marbre (autel, bénitier sur pied, font baptismal).
  • Vestiges d’un château du début du XVe siècle.
  • Rocher rouge (coulées de lave).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Beaufin possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
  1. « Les dix plus petits villages de l’Isère », Isère Magazine, n. 138, octobre 2013, p. 26.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Beaufin et Pellafol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  15. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  16. Cf. Carte du département des Hautes-Alpes extraite de l'Atlas national [de Dumez, an II], reproduite dans l'ouvrage Des hommes, une terre, une histoire... les Hautes-Alpes, publié par le CG05, sous la direction de Patricia Guyard, décembre 2002 (ISBN 2-86005-009-4), page 113.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]